Jeunesse en rétention
A. , la trentaine, se présente avec le sourire, il remercie d’emblée pour la visite car il a déjà passé 39 jours en rétention sans aucune visite, n’ayant pas d’amis proches sur place. C’est dur ? lui demande-t-on. Oui, c’est dur : « ceux qui en ont l’expérience disent que le CRA, c’est plus dur que la prison, « il n’y a pas de respect » de la part des policiers. Dans les repas, « on ne peut pas manger le plat car la viande n’est pas hallal ». Et puis il y a la peur de l’annonce des vols pour l’expulsion… Il nous parle avec émotion d’un retenu tunisien qui après un premier vol refusé, a entamé une grève de la faim depuis 4 jours car il ne veut absolument pas retourner dans le pays qu’il a quitté. Lui-même a vu un consul qui ne l’a pas reconnu comme ressortissant de son pays.