Séjour au CRA, tout confort garanti : le ministère de l'Intérieur y veille.
En juillet 2013, le sénateur Jean-Yves Leconte s’est rendu
au CRA de Vincennes, où il a passé un après-midi entier. A l’issue de sa
visite, il a demandé des précisions statistiques au Préfet de police et a posé
un certain nombre de questions à Monsieur le Ministre de l’Intérieur. Vous
trouverez ci-dessous ces éléments de réponse que le sénateur Leconte nous a
autorisés à reproduire sur notre blog.
La réponse du Ministre de l’Intérieur nous ayant parue en
total décalage avec la réalité quotidienne de la vie au centre de rétention,
nous publions ci-dessous nos remarques…
Il va de soi que ces remarques n’engagent que leur auteur.
Il va de soi que ces remarques n’engagent que leur auteur.
ET EN PLUS, ILS CASSENT !
Le ministère de l’Intérieur a décidément bien du mal avec
les étrangers !
Et pourtant, tout est fait pour eux !
Sans papiers et sans moyens de rentrer au pays ? Le
ministère de l’Intérieur s’en charge, paie le billet et même accompagne
l’étranger dans l’avion – au cas où il se perdrait en route ! On n’est pas
plus attentionné !
Mais, en attendant ce retour au pays, l’étranger est
hébergé gracieusement pendant un mois et demi dans de confortables résidences,
situées au bon air, en forêt (dans le bois de Vincennes) ou à la campagne (au
Mesnil-Amelot). Il y est nourri de la façon la plus saine et la plus
hygiénique : ainsi, par mesure de sécurité alimentaire, il ne reçoit
aucune nourriture de ses proches, cette dernière n’étant pas assez surveillée
et présentant, de ce fait, des risques sanitaires.
Ces résidences sont appelées CRA : centres de rêve et
d’amusement. En effet, l’étranger a tout loisir d’y rêver : il n’a
littéralement rien à faire, tout au long de la journée. Par exemple, pour lui
éviter l’effort d’allumer une cigarette, on la lui allume.
Il n’y a bien sûr, ni terrain de sport, ni bibliothèque,
puisque les résidents sont là pour rêver et pour s’amuser et certainement pas
pour se fatiguer à lire ou à faire du sport. Et pour les amuser, le ministère
de l’Intérieur a pensé à tout : il y a deux babyfoot pour 60 personnes et
deux téléviseurs pour le même nombre. Jouer au babyfoot et regarder la télé
toute la journée, n’est-ce pas une vie de rêve ?
ET POURTANT, ILS CASSENT !
Ainsi, le ministère de l’Intérieur a payé une note de
68 747 euros de réparations diverses en 2013 et a même dû changer les
babyfoot en 2012 ! Un comble !
Devant une telle situation, la solution s’impose
d’elle-même. Devant tant d’ingratitude, il n’y a plus qu’à fermer dès
aujourd’hui ces centres, laisser les étrangers retrouver leur famille et leur travail et pour
les empêcher définitivement de regretter leur belle vie au CRA, leur donner, à
tous, des papiers !