Premières visites, février et mars 2012




Nous avons commencé nos visites en février 2012. Malgré le décalage entre la mise en ligne de ce blog et les premiers témoignages recueillis, nous pensons intéressant de les publier et de commencer par le début.
Ces premiers témoignages sont regroupés par mois. Nous rattraperons le temps jusqu'à faire coïncider les futures publications avec les périodes concernées et en publiant nos visites les unes après les autres.



Nos premiers comptes rendus sont timides, ils s'étofferont au fur et à mesure des visites.

Février 2012

1ère visite
Danielle et Christine

Première constatation : témoignage commun de tous les retenus rencontrés : garde à vue très dure, parfois menottés, locaux sales et non chauffés, injures surtout si retenus de couleur, difficultés pour accéder aux toilettes, pas nourris.

Pour tous, la plus grande angoisse est liée à la crainte d'un retour forcé dans leur pays d'origine.


Adama (CRA1), malien, 28 ans. 22e jour de rétention
Vol prévu dans 2 jours.

    Arrivé en France en 2001 à l’âge de 17 ans pour rejoindre sa famille (père naturalisé français) ; il n’a plus aucune famille au Mali. 
Plusieurs demandes de régularisations faites à la sous-préfecture du Raincy, ont toutes été refusées.
Salarié dans une entreprise d’intérim du bâtiment de banlieue, il a participé à la campagne pour la régularisation
des travailleurs sans papiers organisée par la CGT; non régularisé malgré l’aide de son patron, il a dû quitter l’entreprise.
Il a une obligation de quitter le territoire (OQTF) prononcée par la préfecture contre laquelle il n’a pas pu faire de recours n’ayant pas reçu le recommandé.

Arrêté début février, il est inscrit pour un vol dans 2 jours (nous avons appris qu’il l'avait refusé, c'était le premier, il pouvait le faire).

Quand il évoque la possibilité d'être renvoyé dans le pays où il n'a plus personne, on peut voir dans ses yeux incrédulité, angoisse et panique à la fois.

  Urgence pour le cas de Adama car un nouveau vol peut être prévu très rapidement.




2e visite
Danielle


Trois visites prévues, mais seulement deux possibles ; très longue attente en raison du nombre de visiteurs et seulement deux ou trois visites admises à chaque rotation policière. Venir si possible vers 10h ou à partir de 12h30 et ne prévoir que deux visites (déjeuner des retenus de 11h30 à 12h30).

         Les retenus vus aujourd’hui sont tous les deux extrêmement anxieux car menacés d’expulsions imminentes. Refus des somnifères et des anxiolytiques.

Serge (CRA3), burkinabé. 33e jour de rétention

En France depuis 1986, études d’économie jusqu’à un DEA passé en 1990.
Travail dans une chaîne hôtelière connue, formation supplémentaire assurée par celle-ci pendant 1 an (régisseur hôtel), passeport et carte de séjour de 10 ans.
En 2003, un retard au moment du renouvellement du passeport (8mois) en raison de troubles dans le pays d’origine, provoque le retrait de la carte de séjour et donc la perte de son emploi dans la chaîne.

Travail non déclaré par la suite, pas de nouvelle carte de séjour ; Location dans un immeuble dit insalubre et évacué par la police en septembre 2010 (immeuble muré sans que les occupants aient pu emporter toutes leurs affaires).
Convocation par la préfecture à la suite de cette évacuation et OQTF à l'automne 2011 ; pas fait de recours, pas d’avocat, pas de contact avec des associations.

Aujourd’hui 33 jours de rétention ; TA et JLD négatifs, avocat commis d’office, pas de demande d’aide juridique.

Premier vol pour le Burkina Faso prévu au début du mois, refusé ; 2e vol prévu puis annulé (problème de places dans l’avion). Pour éviter un nouveau vol, le retenu s’est coupé le dessus des mains le mardi dernier (les vols pour le Burkina sont en général le mercredi) ; hospitalisation à l’Hôtel Dieu jusqu’au week-end, consultation avec un psychiatre qui l’a trouvé « normal » m’a t’il dit.
Serge voit souvent l’ASSFAM ; il est dans un état de grande détresse et fera tout ce qui est possible pour rester en France, pays dans lequel il a vécu plus longtemps que dans son pays d’origine.

        
Hammad (CRA3), pakistanais, personne recommandée par Serge. 35e jour de rétention.

Difficultés pour bien le comprendre.

En France depuis 2002, et espère pouvoir y être encore dans 5 mois, anniversaire de ses 10 ans dans ce pays (et synonyme pour lui d’être régularisé…)

Travail irrégulier et non déclaré, aidé par des compatriotes.
TA et JLD négatifs, avocat commis d’office. Demande d’asile en 2003, rejetée. N’a pas su me répondre pour l’OQTF mais très probable.

Très très anxieux car sur la liste des vols du lendemain mercredi ; c’est son premier vol et je lui ai dit plusieurs fois qu’il pouvait le refuser, ce qu’il n’osait pas faire. Il est certain d’être emprisonné si il est expulsé au Pakistan. Il aurait aimé aller en Angleterre mais le parcours lui semble trop difficile.
Je lui ai téléphoné mercredi soir, son refus s’est bien passé ; mais il était inscrit sous un autre nom pour ce vol et je lui ai recommandé d’aller voir l’ASSFAM.





Mars 2012

1ère visite
Danielle et Christine

Beaucoup moins de visiteurs aujourd’hui, peut-être en raison de nombreux vols depuis hier. Et il vaut mieux commencer les visites vers 13h, il y a moins d’attente.
Nous avons appris la libération des deux retenus vus mardi : Serge le burkinabé, à la suite de nouvelles coupures sur les mains, et Hammad dont l’identité n’a pu être établie. Soulagement…



Aboubacar (CRA3) ivoirien. 9e jour de rétention.

Arrêté le --/--.
En France depuis 2008 ; une sœur en France depuis 1996 (carte 10 ans) chez qui il est domicilié ; une nièce en France depuis 2005 qui vient d’obtenir son récépissé.
La police n’a intentionnellement pas retenu ces éléments dans son rapport et le juge s’en est servi comme argument pour dire que sa présence en France n’était pas justifiée.
Appartenant à une ethnie stigmatisée, et sympathisant d’un parti d’opposition en côte d’Ivoire, menacé dans son pays, il a fait plusieurs demandes d’asile politique en 2008, 2009 et 2010, toutes refusées.
Sa femme et sa fille sont réfugiées au Mali depuis 2010.
Travail dans une société d’intérim sous un autre nom.
2e JLD prévu le --/ mars, OQTF, recours fait par son avocat personnel.





2e visite
Annie et Danielle


            « bonjourvingtjours » : c’est le surnom donné par les retenus au JLD,  et en un mot car tout va très vite !
C’est ce que m’a raconté en riant un jeune tunisien, ravi de repartir gratuitement en Italie car dans ce pays la législation est moins difficile pour les étrangers sans papiers.

Un autre retenu m’a fait part d’une tentative de suicide par pendaison.
Une voiture de soins d’urgence pompiers et une du Samu étaient dans la cour en fin de journée.



Hamdi (CRA3) tunisien. 7e jour de rétention.

En France depuis 4-5 mois, venant d’Italie.
Jeune homme de 24 ans, arrêté le --/--, TA et JLD négatifs.
Me fait part d’une très mauvaise ambiance au CRA, de gens qui crient, très désespérés.
Est arrivé en Italie par la mer, voyage de 24h, coût du passage de 1000 à 1500€.
Vol pour l’Italie prévu le --/-- qu’il a accepté. Très bon moral !



Adama (CRA1) malien

Déjà visité en février ; revu brièvement : vol prévu le lendemain pour le Mali où il n’a aucune famille, très désespéré.


3e visite
Françoise et Danielle


Il faisait un soleil resplendissant, ce qui explique sans doute que les retenus aient encore plus que les autres fois, envie de prendre l'air.

Aujourd’hui, nouvelle demande policière pour savoir si nous faisons partie d’une association et laquelle. Danielle a répondu, en son nom seul, la vérité ; de toutes les façons, les policiers le savent déjà… Il n’y a pas eu de conséquences mais jusqu’à quand ? Nous espérons que ce problème potentiel va vite trouver une solution. Je pense que la réponse de Danielle était collective, sinon les policiers m'auraient aussi posé la question.


Zahir (CRA3) tunisien. 26e jour de rétention.

En France depuis 1 an et 10 mois, travail non déclaré. Est venu en France pour vivre avec une femme française avec laquelle il désire se marier prochainement.
Famille en Tunisie.
Arrêté le --/-- à la Gare de Lyon, commissariat 5-6h puis CRA. 2e JLD hier (+20 jours), appel demain, avocat nommé d’office.
Très angoissé par sa rétention, insomnie (a vu le médecin), ne comprend pas son enfermement. Il se considère traité comme un délinquant, ce qu'il n'est pas.
Témoin de tentative de suicide et de mutilations.




Séverin (CRA3) gabonais, arrêté le --/--. 10jour de rétention


En France depuis 22 ans, arrivé à l’âge de 14 ans, inscrit sur le passeport de sa mère aujourd’hui décédée. N’a pas de passeport personnel.
Vit maritalement avec une amie française depuis 1999. Travail déclaré (cuisinier), paye des impôts. Rendez-vous médical prévu le -- mars à l’hôpital Cochin. A vu le médecin du centre. Il avait un suivi psychologique avant d’être mis en rétention, qui est donc interrompu  maintenant.
Premier arrêté de reconduite à la Frontière en 1999. OQTF en 2004 mais n’a pas reçu l’avis recommandé.


Arrêté le -- mars, 1er JLD et appel négatifs avec avocat commis d’office ; 2e JLD prévu le -- mars, nouvel avocat personnel.


Le retenu trouve que les conditions de rétention sont plus difficiles qu’en prison (où il a du passé quelque temps, mais nous n'avons pas posé de questions à ce sujet) : temps de visite plus court, aucune activité possible, grande tension nerveuse… pour passer le temps, ils restent devant la télé jusqu'à 2h du matin, heure du couvre feu. Le retenu nous fait part d’une tentative de pendaison le matin.
On n'a pas réussi à savoir si ce retenu était passé devant le TA.



Mamadou (CRA3) sénégalais. 12e jour de rétention.


En France depuis 2008, arrivé à l’âge de 24 ans après un parcours difficile entre différents membres de la famille et différents pays car son père était en France.
Ses parents sont arrivés en France quand il avait 14 ans, mais lui est resté au pays avec son frère qui a maintenant 18 ans. La famille qui avait sa charge n'avait plus les moyens de le laisser continuer ses études : il a dû travailler et voyager (Mali, Mauritanie...)

Ce retenu vit actuellement avec sa mère et ses frères et sœur ; 1 frère de 18 ans sénégalais, 3 frères et sœur français, père avec une carte 10 ans, mère avec une carte d’1 an (c’est la 3e fois) avant de pouvoir faire une demande de carte 10 ans. Mais sa mère parle mal le français et son père a quitté le domicile conjugal.

Ce retenu est un soutien familial important pour sa famille, travaille avec une fausse carte (intérim ménage), paye des impôts.
Arrêté le --/02 au commissariat après une convocation faisant suite à une perquisition du domicile familial (pb avec son frère sénégalais de 18 ans).
Garde à vue dans le 10e, correcte, puis CRA le --/--.
Contact avec la Cimade, avocat personnel, assignation à résidence refusée car il n’a pas voulu donner son passeport (le retenu cite le cas de deux autres retenus sénégalais expulsés car ils avaient donné leur passeport).
Il nous a dit que les retenus se parlaient peu entre eux. Cependant ils se passent les tuyaux pour tenir le coup ou se faire libérer.



Harouna (CRA1), malien

Déjà visité le -- Février, soutenu par la Cimade. 20 jours supplémentaires après le 2e JLD du --/--.
Ce retenu m’a donné des nouvelles de son copain malien Adama, expulsé la veille pour le Mali où il n’a aucune famille, malgré la présence d’un père naturalisé français. Il y avait déjà eu trois tentatives d’expulsion. Adama était en France depuis 2001.


4e visite
Monique et Danielle
           

Jamel (CRA 3) algérien, 38e jour de rétention

En France depuis 2000, mais est retourné en Algérie 6 mois et est revenu en 2002 avec un visa de touriste. Il est marié, sa femme et son enfant sont en Algérie. Il a un travail déclaré (intérim, grosse entreprise de BTP) et des bulletins de salaire depuis 2003, il paie des impôts. A la suite d’un accident du travail, il a eu une carte de séjour pour raisons médicales en 2003.

En 2008 il avait eu 4 récépissés pour 3 mois ; une OQTF lui a été adressé alors qu’il faisait un séjour en Algérie et il ne l’a pas reçue ;  il a été arrêté en 2009, a reçu une 2e OQTF et a été placé en rétention à Versailles, puis libéré par le JLD.

Il a été arrêté à nouveau le -- Février 2012 lors d’un contrôle à la gare St Lazare, gardé à vue de 10h à 17h dans de bonnes conditions.
Actuellement le JLD lui a donné 20 jours, puis 20 autres jours. Un vol est programmé le -- mars à 17h30, alors qu’il doit être libéré le même jour à 17h31 !!!

Il ne se plaint pas spécialement des conditions matérielles au CRA.


Abdourahmane (CRA 1), mauritanien, contact direct par téléphone, 22e jour de rétention.

Arrivé en France en 1991 à l’âge de 6 ans (26 ans actuellement) !
Ses parents ont une carte de résidents 10 ans, ses 6 frères et sœurs plus jeunes sont français. Il n’a pas de papiers depuis sa majorité en 2004.
Il a fait 15 mois de prison, période pendant laquelle il a suivi une formation de cariste. C’est à sa sortie de prison qu’il a été placé directement en rétention. 2e JLD prévu le -- Mars.
Un vol vers la Mauritanie est programmé pour le lendemain de notre visite. Il n’a plus aucune famille dans ce pays.


La bonne nouvelle du jour : le 4e retenu que nous devions voir  a été libéré la veille lors de l’appel de la décision du JLD.

Autre très heureuse nouvelle : Adama, dont on nous avait annoncé l’expulsion le -- Mars pour le Mali, a refusé ce 4e vol et a été libéré par le juge lors de l’audience provoquée par ce refus. Toute sa famille, dont son père naturalisé français, était présente.
Rencontré quelques jours plus tard, après sa sortie, le récit de sa lutte pour résister à ce vol nous a fait toucher du doigt la violence exercée à l'encontre des expulsés.
Il était menotté les mains dans le dos et attaché si serré à son siège qu'il n'arrivait plus à bouger. Les menottes et sa position lui faisaient tellement mal qu'il a paniqué à l'idée de passer le vol dans cette position. Il a commencé à crier et à appeler. Le commandant de bord est arrivé et c'est lui qui a refusé de faire un vol avec à son bord un homme attaché comme cela, ce qui a permis de faire descendre Adama de l'avion.
Adama est un jeune homme doux et posé mais, quand on connaît les méthodes utilisées au cours des expulsions, on se dit qu’il lui a fallu une grande détermination et beaucoup de courage pour arriver à refuser 4 vols.
Ce doit être ce qu’on appelle l’énergie du désespoir.


5e visite
Danielle

En raison d’un rendez vous de dernière minute, Monique n’a pas pu venir , je me suis donc présentée seule à la guérite.
Le 1er retenu demandé (Mebrouk) avait eu un vol le matin même ; j’ai donc immédiatement demandé à voir le 2e. Assez long conciliabule entre les policiers de la guérite et l’on me demande de venir jusqu’au tourniquet d’entrée, un policier désirant me parler : refus de me laisser entrer au centre car ayant demandé deux retenus de suite, je faisais certainement partie d’une association.
Arguments de ma part, « oui je fais partie d‘une association mais je suis ici à titre individuel pour rendre visite aux retenus ; c’est une simple visite, vous ne pouvez pas l’interdire », et ce plusieurs fois ; le policier retourne téléphoner, nouveau refus de me laisser entrer. Et j’argumente à nouveau, insistant sur le côté strictement humanitaire de notre démarche. Nouveau coup de fil du policier qui revient me demander ma carte d’identité et retourne au téléphone. Et il revient me voir, me rend ma carte et me dit d’attendre, que l’on va venir me chercher pour la visite !
Je ne sais pas ce qui a débloqué la situation ; mais je pense qu’il va falloir nous identifier individuellement au sein d’un observatoire (ou autre terme), venant au CRA en accord avec l’association agréée ; à discuter.


Bah (CRA3) Cap-Vert, contact direct par téléphone. 15e jour de rétention.


En France depuis 1989 ; 3 demandes de régularisation (1989, 1993, 1997) toutes refusées. 1er OQTF en 1997.
Trois frères et une sœur régularisés ainsi que des cousins. Seule de sa famille, sa mère est encore au Cap-Vert et vient régulièrement en France.
Séparé de sa compagne, elle-même régularisée, depuis deux ans ; une petite fille française de 13 ans. Travail non déclaré comme maçon, très dur me dit il.
Arrêté à un arrêt de bus, garde à vue 24h gare du Nord ; 2e JLD prévu le -- Avril. Avocat personnel mais non présent aux audiences car en vacances.

Suivi médical depuis 4 ans car « ne va pas bien dans sa tête » et a peur de devenir violent ; insomnies depuis qu’il est au centre, refuse les médicaments du CRA ; contact entre le médecin du centre et son médecin personnel prévu le -- Mars.

Très déprimé, Bah s’ennuie beaucoup, trouve la nourriture mauvaise ; il va souvent voir l’ASSFAM dont le personnel semble être un réconfort pour lui.


Kamel (CRA3), algérien, contact direct par téléphone. 35e jour de rétention.

En France depuis 1999.
Travail non déclaré sur un marché. Compagne française depuis 5 ans ; ils ont l’intention de se marier.
Arrêté dans la rue par des policiers l’accusant d’avoir volé le portable d’un copain. Malgré les négations du copain, jugement de 4 mois de prison puis transfert au CRA. Jamais arrêté auparavant.
         Dossier médical important : suivi depuis 2009 pour des problèmes psychiatriques et d’addiction, suit un traitement de substitution ; plusieurs lettres de médecin dont un document du médecin du centre qui répond « non » à la question « état de santé compatible avec son départ du territoire ».
L’ASSFAM a fait plusieurs fax à la préfecture pour prévenir de cet état de fait, sans succès pour l’instant semble t’il.
Insomnies, ne mange que du pain et du café au lait car nourriture très mauvaise, a vu le consul sans dire un mot (affichage récent dans le centre d’une obligation de voir le consul).
Très déprimé, me demande d’appeler la préfecture (ce que je n’ai pas fait) et sa compagne (ce que j’ai fait, elle devait le voir aujourd’hui).



Devant le CRA, rencontre avec deux retenus libérés en appel du jugement du 1er JLD ; libérations liées aux conditions de garde à vue, très bon avocat semble t’il.
Et rencontre aussi avec la mère et les frères d’un algérien, amené au CRA après deux ans de prison malgré une carte de résident, inscrit sur un vol aujourd’hui. La double peine est toujours appliquée...