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Affichage des articles du avril, 2018

RETENUS EN ZONE D'ATTENTE DE ROISSY

Nous publions ici un compte-rendu datant du 14 septembre 2017 mais qui révèle un aspect totalement inconnu du public de la rétention des étrangers dans les aéroports AUDIENCE TEST À L’ANNEXE DU TRIBUNAL DE BOBIGNY, DÉLOCALISÉE À COTÉ DE LA ZAPI (zone d'attente pour personnes en instance) DE ROISSY   Je pensais à peu près tout connaître des turpitudes « légales » de notre République, surtout en ce qui concerne le droit des étrangers, mais connaître n’est pas voir et maintenant, j’ai vu et entendu. A l’appel de l’ANAFÉ (association nationale d'aide aux frontières pour les étrangers), nous nous rendons Christine et moi, à la 3ème audience-test de l’annexe du tribunal de Bobigny, délocalisée à proximité de la Zone d’attente de Roissy. Nous nous trouvons donc dans ces lieux improbables autour de Roissy, entre zones commerciales, dépôts, entreprises, mais aucune habitation. Le chauffeur de bus à qui nous demandons notre chemin s’exclame : « Ah, vous allez à la zone d’attente, o

« ON MESURE L'IMPACT PSYCHOLOGIQUE DE LA RÉTENTION »

Un article de Politis relatant la visite de la parlementaire FI Danièle Obono au CRA de Vincennes. Au centre de rétention de Vincennes, les personnels s’interrogent sur le nouveau projet de loi et l’allongement du délai de rétention, alors que l’organisation n’est conçue que pour de courts séjours. Reportage.   Le jeune homme a les yeux écarquillés. « Entre ! », « entre ! » , crie-t-il de l’autre côté de la porte. Difficile de savoir s’il s’adresse au commandant du centre de rétention (CRA) et au commissaire divisionnaire, ou aux deux visiteuses qu’il entrevoit derrière la partie vitrée. Danièle Obono le voit aussi et l’entend. La députée France insoumise a ouvert son manteau et retiré son écharpe. Elle s’est fait expliquer les procédures d’admission. Le dépôt des objets personnels. Les salles de vidéosurveillance. Les caméras, qui ne sont pas dans les chambres ni dans les sanitaires. Elle a passé beaucoup de portes et jeté un coup d’œil dans de nombreuses pièces, y compri

AU CRA, ON SOUFFRE TOUJOURS ET ON MEURT PARFOIS…

Toutes les personnes que nous avons rencontrées au CRA (plusieurs centaines) souffrent très profondément de cet enfermement. Quelques rares rencontres avec des gaillards joviaux et décontractés ou avec des SDF soulagés d’être à l’abri pendant l’hiver, ne peuvent cacher l’immense détresse des personnes enfermées. Car tout est réuni pour fabriquer de la souffrance. L’enfermement est injuste, les retenus n’ont commis aucun délit, la preuve, ils sont au CRA et non en prison. Le rapprochement de ces deux notions - enfermement et injustice - ne peut que générer des douleurs, tant morales que physiques.